TRAILER LES STRIPTEASES DE AIDI EISIDI
12582TRAILER LES STRIPTEASES DE AIDI EISIDI
Original was uploaded on 2012-12-27
Les Stripteases de Aidi Eisidi
Still bodies
“Y a fuerza de pasar tiempo, todo rastro de crepúsculo va desapareciendo ya del cielo” (Marguerite Duras)
« Et à force de temps passé, toute trace de crépuscule disparaît dans le ciel »(Marguerite Duras)
He tenido la suerte de acompañar este proyecto desde que era una idea, desde el germen de los cuerpos. De hecho empecé elaborando listas de nombres para Acerina que denominaba Still bodies. Eran listas de artistas que no son capaces de desligarse de su cuerpo para crear, son el tapiz sobre el que plasman su trabajo. Después compartí conversaciones con Acerina en torno a esos artistas, a como entendían el cuerpo, a como lo entendíamos nosotros, como lo deslegitima la política y la sociedad. A continuación los primeros videos de los ensayos, después más fotografías y videos. Ahora llega la pieza, el bruto, entero, sin arreglos ni efectos especiales, desnudo como el cuerpo ritual.
Veo los Stripteases de Aidi Eisidi como la construcción de un retablo, un juego iniciático donde los actores tienen autorización para jugar, convierten al espectador en lector al que está dirigida la retórica de la seducción. Esta es una pieza de espacio-tiempos acumulativos que superponen y contienen diferentes temporalidades, como la infancia, el ritual, el deseo, el poder, lo obsceno, la descomposición del género, el cuerpo… Este trabajo nos coloca en los “lugares que la sociedad sitúa en sus márgenes” tal como diría Michel Foucault “en las zonas vacías que la rodean, reservados a individuos cuyo comportamiento es desviante con respecto a la media o a la norma exigida”.
La pieza está construida a base de capas que se superponen y confeccionan el retablo que da forma a Les Stripteases de Aidi Eisidi; parte de un preludio lúdico, aparentemente ingenuo, que nos adentra en un territorio en el que es posible todo, la crueldad infantil, el doble juego del lenguaje… A continuación se proyectan los cuerpos, se agrandan y se distorsionan, se nos revelan descomunales en su grandeza de dioses. Los actores juegan con nosotros, nos envuelven, consiguen seducirnos para pasar a ser parte activa del juego, ellos siguen en solitario y transitan por la instalación, nosotros nos convertimos en Voyeurs con toda la fuerza impulsora que ello conlleva.
Les Stripteases de Aidi Eisidi nos muestran una forma de ver la vida, y por encima de todo nos presenta un optimista amor por la vida.
French version:
« Et à force de temps passé, toute trace de crépuscule disparaît dans le ciel »(Marguerite Duras)
J’ai eu la chance d’accompagner cet projet depuis qu’il était une idée, depuis la germination des corps. De fait, j’ai commencé avec l’élaboration des listes des noms pour Acerina qu’on nommait Still bodies. C’étaient des listes d’artistes qui ne peuvent pas se séparer du corps dans leur procesus créatif. Ils sont leur tapis sur lequel ils concrétissent leur travail. Après, j’ai comparti des conversations avec Acerina autour de ces artistes: comment ils intérpretaient le corps, comment l’intérprétons nous, comment la politique et la societé lui interdit leur légalité. Puis les premières vidéos des repetition, après des photographies et encore des vidéos. Maintenant c’est la pièce, en brut, sans fioritures ni effets spéciaux, nue comme le corps rituel.
Je vois Les Stripteases de Aidi Eisidi comme la construction d’un autel, un jeu initiatique où les acteurs ont l’autorisation de jouer, ils transforment le spectateur en lecteur à qui se dirige la retorique de la séduction. Ceci est une pièce avec des espaces-temps acumulatifs qui se superposent et contiennent différents temporalités, comme l’enfance, le rituel, le désir, le pouvoir, l’obsenité, la decomposition du genre, le corps… Ce travail nous place dans les “lieux que la société place dans la marge». Michel Foucault disait: «dans les zones environnantes, vides, réservées aux personnes dont le comportement est déviant par rapport à la moyenne ou à la norme requise.”
La pièce est construite en couches superposés. Elles confectionnent l’autel qui donne sa forme à Les Stripteases de Aidi Eisidi. Au départ un prélude aparement naïf, qui nous fait rentrer dans un territoire dans lequel tout est possible, la cruauté infantine, le double jeu du langage…Puis, les corps comme des ombres qui se projetent , s’agrandissent, se distortionnent, se revelent dans leur grandeur de Dieux. Les acteurs jouent avec nous, nous envellopent, nous seduissent pour devenir parti active du jeu. Ils continuent seuls et passent à travers de l’instalation. Nous devenons les “voyeurs” avec toute la force impulsatrice que cela produit.
Les Stripteases de Aidi Eisidi nous montrent une façon de voir la vie et par dessus tout, nous present un optimiste amour pour la vie.